« La Rehaklinik est considérée comme un expert dans le domaine du traitement des patients atteints de schizophrénie ».La schizophrénie est un trouble psychique grave. Souvent, la maladie commence par des anomalies psychiques très peu spécifiques, qui ne sont reconnues qu’après coup comme des signes avant-coureurs. La plupart du temps, la maladie débute chez les jeunes adultes (18 – 30 ans) et touche généralement 0,5% à 1% de la population. Cette maladie n’a rien à voir avec un trouble de dédoublement de la personnalité. Comment se manifeste cette maladie et comment se présente généralement le traitement à la Rehaklinik ? Le Dr Mark J. Ritzen, médecin-spécialiste en psychiatrie, directeur général et directeur médical de la Rehaklinik d’Ettelbruck, nous explique.La schizophrénie commence souvent de manière très insidieuse. Au début, les symptômes peuvent être très variés, avec par exemple des troubles de l’humeur, une méfiance et une sensibilité accrues. Ces symptômes s’aggravent ensuite au fil du temps, jusqu’à la psychose schizophrénique. Les patients concernés ont alors généralement des hallucinations auditives, physiques ou visuelles au premier plan, ainsi que des pensées délirantes. « Les contenus de pensée délirants sont des croyances qui ne sont pas correctes, mais qui ne peuvent pas non plus être corrigées. Dans la schizophrénie, il s’agit plutôt de croyances bizarres. Le patient n’est pas en mesure de remettre en question ces hypothèses et de les corriger », explique le Dr Mark Ritzen. « À cela s’ajoutent également des troubles du « moi », c’est-à-dire que le patient a par exemple l’impression que les autres peuvent lire dans ses pensées ou qu’il peut lui-même influencer les pensées des autres, même si cela ne correspond pas à la réalité ». En outre, on constate que dans la schizophrénie, des caractéristiques telles que la spontanéité, le nom d’initiative, la mobilité, diminuent peu à peu, on parle ici de symptômes négatifs. Les patients participent de moins en moins à la société, mais la motivation, le langage ou la diversité présentent également un net appauvrissement. En l’absence de traitement, il existe un risque élevé de troubles psychologiques graves, de dépendance, de problèmes sociaux (décrochage scolaire, chômage, sans-abrisme) et de maladies physiques secondaires (obésité, diabète sucré, maladies infectieuses, etc.).« Les causes des maladies schizophréniques sont multiples »Une cause importante de la schizophrénie est la prédisposition génétique. Il existe ainsi un grand nombre de gènes impliqués dans le développement de la schizophrénie, mais aussi de nombreux autres troubles psychiques. Par ailleurs, d’autres facteurs peuvent également jouer un rôle, comme des troubles du développement pendant la grossesse ou des complications à la naissance. « De nombreux autres facteurs peuvent également contribuer au développement de la schizophrénie », ajoute le Dr Ritzen. « Nous savons aussi que la consommation de drogues, y compris de cannabis, en particulier consommé au début de l’adolescence, peut entraîner un risque nettement accru de développer une schizophrénie plus tard dans la vie ». L’apparition d’une schizophrénie et le moment où elle se produit ne dépendent pas uniquement des facteurs de risque, mais peuvent également être contrecarrés par ce que l’on appelle des « facteurs protecteurs ». Il s’agit notamment d’un environnement social stable, de quantités de stress gérables (on peut penser ici au stress émotionnel, mais aussi au bruit, à la pression sociale, etc.) ainsi que de l’abstinence de drogues et d’un mode de vie sain (exercice régulier, alimentation saine).Traitement multimodal des problèmes psychologiques, physiques et sociauxLes symptômes liés à la maladie tels que les hallucinations, les contenus de pensée délirants et les troubles du moi, mais aussi par exemple la peur, la méfiance et les difficultés de concentration, ainsi que l’isolement qui en découle, représentent un défi thérapeutique important. Dr Mark Ritzen : « Nous avons plusieurs services qui offrent des soins d’intensité différente. Le service le mieux adapté à chaque patient dépend de ses symptômes actuels, de l’évolution de sa maladie, de sa situation familiale et sociale, ainsi que des éventuelles maladies associées (par exemple, les addictions) ». Il est très important de savoir si une personne arrive à la Rehaklinik au début de sa maladie, lorsqu’elle est encore très bien intégrée socialement, ou bien beaucoup plus tard, lorsqu’elle est malade depuis des années, qu’elle n’a pas été traitée ou qu’elle l’a été mal et qu’elle s’est déconnectée de la société. Pour ce deuxième groupe de patients, il est évidemment beaucoup plus difficile de rétablir la santé sociale. Le traitement des patients souffrant de troubles du spectre de la schizophrénie correspond à une approche multimodale. Ainsi, la Rehaklinik ne prend pas seulement en compte les aspects psychiatriques/psychologiques – par le biais de la psychothérapie, de la pharmacothérapie, de la co-thérapie (art-thérapie, aromathérapie, danse-thérapie, exercice physique) – mais aussi la santé physique : « Souvent, nous avons des patients qui se négligent depuis un certain temps, qui se nourrissent mal, qui fument, qui consomment trop d’alcool… tous ces aspects doivent également être pris en compte pendant la thérapie ». Enfin, la santé sociale est également un facteur très important pour le pronostic final que l’on peut atteindre avec le traitement. Les problèmes sociaux doivent donc être identifiés, puis on essaie, dans la mesure du possible, d’établir cette santé sociale, par exemple en concertation avec la famille ou d’autres partenaires, comme les ateliers protégés ou les établissements de logement assisté, mais aussi les employeurs potentiels. Actuellement, environ 80 patients souffrant de troubles du spectre de la schizophrénie sont traités dans différents services de la clinique de rééducation.Cliquez sur le lien pour télécharger le communiqué de presse.