Une entité du
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Inscrit dans la filière de psychiatrie socio-judiciaire de la Rehaklinik, le BU4 est une unité de réhabilitation semi-ouverte comptant 15 lits et pouvant accueillir une population mixte adulte hospitalisée en placement judiciaire sous l’article 71 du code pénal.
L’unité BU4 a pour mission la réhabilitation et la réinsertion sociale de patients en placement judiciaire, c.-à-d. des personnes jugées irresponsables de leurs actes. Cette population cible souffre surtout de psychoses ou de troubles bipolaires, l’abus/dépendance aux substances constituant la comorbidité la plus fréquente. D’autres pathologies sont toutefois également prises en charge au BU4.
La prise en charge est assurée par une équipe multidisciplinaire et multilingue composée de professions différentes: médecin spécialisé en psychiatrie, psychologue, assistant social, ergothérapeute, infirmier, infirmier psychiatrique et aide-soignant. La prise en charge des problèmes somatiques est assurée par un médecin généraliste attaché à l’unité. D’autres professionnels interviennent selon les besoins spécifiques des patients pris en charge: neuropsychologue, sport-thérapeute, psychomotricien, art-thérapeute, diététicien, hygiéniste, musicothérapeute, etc.
Dans la grande majorité des cas, les patients sont accueillis au BU4 suite à un transfert interne de l’unité BU6 de la Rehaklinik. Alors que pour cette dernière l’aspect sécuritaire joue un rôle prépondérant, l’approche thérapeutique prime au BU4 qui constitue ainsi pour les patients en placement judiciaire le deuxième maillon de la chaîne thérapeutique après le BU6. Le pré requis à toute admission est que le patient bénéficie déjà d’un droit de sortie octroyé par la Commission spéciale chargée de l’exécution des décisions judiciaires de placement. Des exceptions pourront toutefois être discutées. De plus, pour être admis dans cette unité semi- ouverte la dangerosité éventuelle du patient est évaluée au préalable et le patient devrait avoir un potentiel de réhabilitation et de réinsertion sociale.
Idéalement, un entretien préliminaire est organisé avec le patient avant son admission au BU4. La possibilité d’un transfert du BU6 au BU4 est discutée et décidée au sein d’un comité de transfert. Avant toute admission définitive, une période transitoire dite «de stage» est prévue pour chaque patient afin de faciliter la transition au BU4. Les modalités du transfert et la période de stage sont non seulement définies entre les équipes multidisciplinaires BU4/BU6 et le patient en question, mais elles sont également adaptées aux besoins individuels du patient qui est considéré comme un partenaire à part entière.
En pratique, l’accent est mis sur le consentement du patient à la prise en charge tout en valorisant sa capacité d’autonomie. Pour ce faire, une importance est accordée à la psychoéducation, aux thèmes relevant aux addictions et à l’acceptation et à la prise de conscience de sa maladie. En parallèle, un traitement médicamenteux permet de stabiliser le patient si tel n’est pas encore le cas. Par ailleurs, le plan de soins individualisé est également axé sur le comportement, les interactions sociales, l’occupation, le temps libre et la gestion de l’agressivité, donc l’acquisition des conditions permettant au patient de vivre sa vie de manière la plus autonome possible.
Le plan thérapeutique et la démarche de soins sont régulièrement réévalués par l’équipe multidisciplinaire et avec le patient. Ces bilans individuels permettent de déterminer l’évolution du patient.
L’intégration des familles des patients est souhaitée, bien qu’actuellement leur implication ne se fait que de manière ponctuelle, comme par exemple lors d’entretiens. Un engagement plus intensif de la part des familles pourrait avoir un impact positif par rapport à la réintégration sociale du patient.
La durée de séjour dépend de l’évolution clinique du patient et des décisions prises par la Commission spéciale qui est la seule instance pouvant lever le placement. Vu le statut des patients placés sous article 71, leur prise en charge n’est pas limitée dans le temps. Le travail thérapeutique réalisé avec le patient vise toutefois d’écourter autant que possible sa durée de séjour en milieu hospitalier.
À l’issue de l’hospitalisation, un projet de sortie est établi et planifié. En général, la sortie s’organise progressivement, d’abord par des sorties accompagnées puis seules, ensuite par des congés de plus en plus longs (un jour, un week-end…), puis par un congé à titre d’essai sur une période plus longue. Selon les décisions de la Commission spéciale et sur base de la progression clinique du patient et de son projet thérapeutique individuel, sa sortie peut être envisagée via le BU4 ou une unité de soins ouverte, ainsi que via un suivi en policlinique et le service de soins psychiatriques à domicile.
Un suivi complémentaire par d’autres services ambulatoires (hôpital de jour ou un centre de jour…) est également envisageable. L’objectif ultime de toute hospitalisation au BU4 est la réinsertion sociale du patient par un retour à domicile, voire une orientation vers un foyer ou une autre structure extrahospitalière.
17 avenue des Alliés L-9012 Ettelbruck
Boîte postale 111 L-9002 Ettelbruck
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